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Le français, ma langue paternelle
Reine de cœur
paraît le 10 mars 2022
Après Âme brisée (2019), voici Reine de cœur qui est comme le deuxième volet d'un ensemble romanesque en trois livres sans doute.
En 1939, Jun est étudiant au Conservatoire de Paris. Mais le conflit sino-japonais le contraint à rentrer au Japon. En quittant la France, il laisse derrière lui son grand amour, sa « reine de cœur », la jeune Anna. L’épreuve de la guerre sera d’une violence monstrueuse. Des années plus tard, Mizuné, une jeune altiste parisienne, découvre un roman qui lui rappelle étrangement le parcours de ses grands-parents, Jun et Anna, qu’elle n’a jamais connus. Bouleversée par la guerre et la folie des hommes, leur histoire d’amour, si intimement liée à la musique, pourrait bien trouver un prolongement inattendu.Le passé récent du Japon et les atrocités commises au nom de la grandeur nationale, la musique vécue comme ce que l’humanité porte en elle de meilleur, la transmission du passé malgré les silences familiaux, l’amour de la langue française : dans ce roman à la fois émouvant et captivant, Akira Mizubayashi continue d’explorer les thèmes qui lui sont chers.
On parle de Reine de cœur dans LIRE Magazine littéraire, no 505, mars 2022
Akira Mizubayashi, écrivain d'expression française
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C'est à l'âge de cinquante-neuf ans que j'ai écrit mon premier livre en français, dans cette langue venue d'ailleurs que j'ai faite mienne tardivement, c'est-à-dire dix-neuf ans après ma naissance dans une ville de province dans le nord du Japon. Je suis né au Japon de parents japonais ; j'ai grandi au Japon, j'ai toujours vécu au Japon. Mais un jour j'ai décidé d'entrer dans la langue de Rousseau. J'ai alors quitté ma ville, Tokyo, pour quelques années d'études universitaires d'abord à Montpellier, ensuite à Paris. Aujourd'hui, j'habite à Tokyo. Je n'habite pas la France ; ce n'est pas la France que j'habite, c'est la langue de ce pays que j'habite.
Je lis et relis les livres de ma jeunesse enfuie et enfouie où tant de visages m'ont permis de m'acheminer vers cette langue qui jaillit maintenant en moi, à côté de l'autre, originaire, apportée par le hasard de la nature et inscrite sans doute plus profondément dans mon corps.
Vous êtes loin de moi, oui, loin de moi ; mais, loin de vous, je pense à vous, vous qui êtes toujours présents à l'horizon de ma conscience.
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