Interviews et Entretiens
Le français dans le monde, no. 419, septembre-octobre, 2018
Propos recueillis par Clément Balta
« Dans votre premier livre en français, Une langue venue d'ailleurs, vous parlez du français comme de votre langue paternelle. Qu'entendez-vous par là ?
Akira Mizubayashi : Le désir de s'investir dans l'apprentissage d'une langue étrangère, c'est le désir de s'affranchir des limites de son monde et de sa langue... »
ZOOM Japon : no 83, septembre 2018
Propos recueillis par ODAIRA Namihei
« Francophone accompli, ouvert au monde, l'écrivain a publié au printemps Dans les eaux profondes : le bain japonais chez Arléa. ZOOM Japon l'a rencontré pour évoquer les motivations derrières ce remarquable ouvrage.
Akira Mizubayashi : C'est une proposition de mon éditeur Arléa.... »
Libération, 31 mai 2018
Propos recueillis par Arnaud Vaulerin
Au Japon le bain public est révélateur de la manière d'être avec autrui.
« La chaleur et la moiteur, la propreté et la nudité. L'expérience du bain japonais, territoire de l'insouciance et de l'abandon, reste un moment rare, qui manque une fois quitté l'archipel. Dans un livre personnel qui oscille entre journal intime et essai discursif, Akira Mizubayashi s'immerge Dans les eaux profondes du bain japonais.... »
Libération, 12 mars 2017
Propos recueillis par Arnaud Vaulerin
Le pouvoir veut que nous vivions l'après-Fukushima dans le déni.
« Ecrivain, traducteur, Akira Mizubayashi est également un curieux voyageur, un errant exigeant. Ni étranger au Japon où il est né en 1951, ni étranger en France, pays dans lequel il a choisi d'habiter la langue avec passion, cet essayiste et romancier mélomane a vécu la catastrophe de Fukushima comme un tournant aux allures de déchirure.... »
Écrire la langue de l'autre : Rencontres littéraires, jeudi 14 mars 2013 au Petit Palais à Paris
Le 12 mars la Ministre de la culture, Aurélie Filippetti lancera l’édition 2013 de la Semaine de la langue française et de la Francophonie, en présence de plusieurs auteurs de langue maternelle étrangère ayant choisi le français comme langue d’expression.
Ce lancement sera suivi le 14 mars d’une rencontre littéraire organisée en partenariat avec la Maison des écrivains et de la littérature autour de la thématique « Écrire, la langue de l’autre » au cours de laquelle, Ursula Mathis-Moser, Julia Kristeva, Atiq Rahimi, Eugène Green, Akira Mizubayashi et Vassilis Alexakis témoigneront de leur « désir de français ». Cécile Wajsbrot et Pierre Brunel donneront une perspective historique à cette rencontre et l’éclaireront du point de vue de la traduction. Francesca Isidori, journaliste littéraire, animera les échanges.
Cette rencontre est soutenue par la Direction générale à la langue française et aux langues de France.
— Akira Mizubayashi : « Dire et ne pas dire »
— Akira Mizubayashi : « La langue paternelle »
La langue française pour territoire
11 et 12 octobre 2016 : Forum à la SGDL (Société des Gens de Lettres) à Paris
Sous le titre de «Langue d'exil, langue élue», je me suis entretenu avec Velibor Čolić sous la modération d'Ivan Amar.
Yvan Amar
«Velibor Colic et Akira Mizubayashi écrivent en français et sont des « écrivains en français ». Est-ce qu'ils se considèrent eux-mêmes comme des écrivains francophones ? Mais la question qui va nous guider dans ce dialogue est celle du rapport entre leur situation d'exil et le français alors même qu'ils sont dans une situation diamétralement opposée. Velibor Čolić est venu en France chassé de son pays par la guerre, il est arrivé contraint et forcé, alors qu'il n'avait absolument pas souhaité, j'imagine, au départ quitter son pays pour ces raisons-là. Akira Mizubayashi, lui, est venu en France parce qu'il voulait apprendre et parler le français, pour faire probablement un pas de côté par rapport à la nation et à la culture japonaise, à une certaine idéologie, tout cela l'ayant amené à écrire en français.»
04 mars 2018 : Les ombres de Fukushima (1)
Documentaire radiophonique de la RTS réalisé par David Collin et Didier Rossat
L'ombre du vent nous donne-t-elle une indication sur la présence de la radioactivité qui empoisonne le Japon depuis la catastrophe de Fukushima? Comment vivre avec un danger invisible? Comment survivre au nucléaire? Cette trilogie documentaire interroge le présent comme le passé, fait le chemin de l'histoire entre Hiroshima et Fukushima, revient sur les lieux, interroge les images et les habitants qui vivent encore auprès de l'indicible. Voyage en compagnie de l'écrivain japonais Akira Mizubayashi, qui n'a de cesse d'interroger la catastrophe et ses implications.
Première épisode : De Hiroshima à Fukushima
En partant des jardins du Musée Nezu et d'un silence méditatif impressionnant au coeur même de Tokyo, David Collin et Didier Rossat accompagnent Akira Mizubayashi jusqu'au Musée Maruki, à une heure trente au Nord de la capitale. Le Musée rend hommage au travail d'un couple d'artistes (Maruki Iri et Maruki Toshi) qui ont passé plus de 40 ans à peindre de grandes fresques, qui racontent l'horreur de Hiroshima.
Avec des archives et des témoignages extraits d'un autre documentaire réalisé en 2005 par David Collin, dans les villes de Hiroshima et Nagasaki.
Avec Akira Mizubayashi, écrivain japonais qui écrit en français, et dont les œuvres sont publiées chez Gallimard. Il est l’auteur d'Une langue venue d’ailleurs, Mélodie : chronique d’une passion, Petit éloge de l’errance, et Un amour de Mille-Ans. Paraît en mars 2018 : Dans les eaux profondes, le bain japonais (Arléa).
Prise de son : Didier Rossat
Réalisation : Gérald Wang
Un projet documentaire de David Collin & Didier Rossat
04 mars 2018 : Les ombres de Fukushima (2)
Documentaire radiophonique de la RTS réalisé par David Collin et Didier Rossat
Second épisode : Un art de Mille-Ans
A quelques kilomètres de Sandai, dans le Nord du Tohoku, vit depuis dix ans l’artiste céramiste et potier Sen-nen Kobayashi, vieil ami de Akira Mizubayashi. S’ils sont toujours restés en contact, les deux hommes ne se sont pas revus depuis 35 ans. Cette rencontre est aussi une façon de confronter un art de mille ans (Sen-nen signifie « mille ans » en japonais), sa temporalité, les exigences de l’artiste, avec ce que la catastrophe de Fukushima a bouleversé ici aussi dans le rapport aux éléments, au temps, à la vie quotidienne.
Avec Akira Mizubayashi, écrivain dont les œuvres sont publiées chez Gallimard. Il est l’auteur d'Une langue venue d’ailleurs, Mélodie : chronique d’une passion, Petit éloge de l’errance, et Un amour de Mille-Ans. Paraît en mars 2018 : Dans les eaux profondes, le bain japonais (Arléa).
Avec aussi Michèle Mizubayashi (merci pour les traductions), l’artiste suisse Etienne Krähenbühl, et bien sûr Sen-nen Kobayashi et son épouse.
Prises de son : Didier Rossat
Réalisation : Christophe Esseiva
Un projet documentaire de David Collin & Didier Rossat