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Mes livres

En 1939, Jun est étudiant au Conservatoire de Paris. Mais le conflit sino-japonais le contraint à rentrer au Japon. En quittant la France, il laisse derrière lui son grand amour, sa « reine de cœur », la jeune Anna. L’épreuve de la guerre sera d’une violence monstrueuse. Des années plus tard, Mizuné, une jeune altiste parisienne, découvre un roman qui lui rappelle étrangement le parcours de ses grands-parents, Jun et Anna, qu’elle n’a jamais connus. Bouleversée par la guerre et la folie des hommes, leur histoire d’amour, si intimement liée à la musique, pourrait bien trouver un prolongement inattendu.Le passé récent du Japon et les atrocités commises au nom de la grandeur nationale, la musique vécue comme ce que l’humanité porte en elle de meilleur, la transmission du passé malgré les silences familiaux, l’amour de la langue française : dans ce roman à la fois émouvant et captivant, Akira Mizubayashi continue d’explorer les thèmes qui lui sont chers.

On parle de Reine de cœur dans LIRE Magazine littéraire, no 505, mars 2022

Tokyo, 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique occidentale se réunissent régulièrement au Centre culturel pour répéter. Autour du Japonais Yu, professeur d’anglais, trois étudiants chinois, Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre dans laquelle la politique expansionniste de l’Empire est en train de plonger l’Asie.

Un jour, la répétition est brutalement interrompue par l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son père... L’enfant échappe à la violence des militaires grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu’il le découvre dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet événement constitue pour Rei la blessure première qui marquera toute sa vie...

Dans ce roman au charme délicat, Akira Mizubayashi explore la question du souvenir, du déracinement et du deuil impossible. On y retrouve les thèmes chers à l’auteur d’Une langue venue d’ailleurs : la littérature et la musique, deux formes de l’art, qui, s’approfondissant au fil du temps jusqu’à devenir la matière même de la vie, défient la mort.

Une langue venue d'ailleurs_L'un et l'au

Collection «L'un et l'autre», Gallimard, 2011

Une langue venue d'ailleurs

«Le jour où je me suis emparé de la langue française, j’ai perdu le japonais pour toujours dans sa pureté originelle. Ma langue d’origine a perdu son statut de langue d’origine. J’ai appris à parler comme un étranger dans ma propre langue. Mon errance entre les deux langues a commencé… Je ne suis donc ni japonais ni français. Je ne cesse finalement de me rendre étranger à moi-même dans les deux langues, en allant et en revenant de l’une à l’autre, pour me sentir toujours décalé, hors de place. Mais, justement, c’est de ce lieu écarté que j’accède à la parole ; c’est de ce lieu ou plutôt de ce non-lieu que j’exprime tout mon amour du français, tout mon attachement au japonais. 
Je suis étranger ici et là et je le demeure.» 

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Collection «Folio» (n0 5520), Gallimard, 2013

Une langue venue d'ailleurs

«Le jour où je me suis emparé de la langue française, j’ai perdu le japonais pour toujours dans sa pureté originelle. Ma langue d’origine a perdu son statut de langue d’origine. J’ai appris à parler comme un étranger dans ma propre langue. Mon errance entre les deux langues a commencé… Je ne suis donc ni japonais ni français. Je ne cesse finalement de me rendre étranger à moi-même dans les deux langues, en allant et en revenant de l’une à l’autre, pour me sentir toujours décalé, hors de place. Mais, justement, c’est de ce lieu écarté que j’accède à la parole ; c’est de ce lieu ou plutôt de ce non-lieu que j’exprime tout mon amour du français, tout mon attachement au japonais. 
Je suis étranger ici et là et je le demeure.» 

Melodie_l'un et l'autre.jpg

Collection «L'un et l'autre», Gallimard, 2013

Mélodie, chronique d'une passion

«Dans un placard dont on a fait un sanctuaire ne ressemblant en rien à un sanctuaire et qui abrite discrètement quelques âmes inoubliables et inoubliées, il y a une petite boîte en bois laqué pour le thé en poudre. Elle contient une toute petite portion des cendres de mon père que j’avais prélevée dans son urne avant qu’elle ne fût mise en tombe. Lorsque j’ai préparé cette boîte mortuaire il y a déjà dix-huit ans, j’ai osé prendre une pincée de miettes d’os pour en goûter. Bientôt, je crois que j’en ferai autant pour Mélodie dont je garde toujours l’urne près de moi sur l’emplacement exact de son matelas. Je me procurerai une autre boîte en bois laqué pour y mettre quelques cuillerées de poudre d’os et une partie de l’omoplate ou d’une côte. Le reste sera répandu dans le jardin ou ailleurs pour retourner à la terre.» 

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Collection «L'un et l'autre», Gallimard, 2014

Mélodie, chronique d'une passion

«Mélodie fut pour moi – je mets à part les deux chiens de mon enfance – l'être le plus faible, le plus fragile, le plus totalement réduit à un état d'impuissance constante. Et par cette vulnérabilité extrême, elle a occupé, tout au long de son existence qui se confondait avec la mienne, la position de maître, et moi celle d'élève. Elle a été comme un grand maître d'un art traditionnel japonais dont l'enseignement consiste à ne rien dire de son art, mais à laisser son élève en deviner la quintessence.» 
En rendant hommage à sa chienne Mélodie, Akira Mizubayashi nous offre une réflexion sensible sur les relations entre homme et animal, le récit bouleversant d'un amour heureux.

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Collection «Folio 2 euros», Gallimard, 2014

Petit éloge de l'errance

«C’est cet effort d’absence volontaire, de déracinement voulu, de distanciation active par rapport à son milieu qui paraît toujours naturel, c’est donc cette manière de s’éloigner de soi-même – ne serait-ce que momentanément et provisoirement –, de se séparer du natal, du national et de ce qui, plus généralement, le fixe dans une étroitesse identitaire, c’est cela et surtout cela que j’appellerai errance.»

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Collection «Blanche», Gallimard, 2017

Un amour de Mille-Ans

Sen-nen – prénom japonais dont la signification ne se révélera que tardivement – est marié à Mathilde, une Française. Ancien professeur de littérature française dans une université à Tokyo, Sen-nen vit désormais à Paris avec sa femme, atteinte d’une grave maladie qui l'oblige à garder la chambre. Tous deux mélomanes, ils se sont connus lors d’un stage de musique en France. Bien avant cela, à Paris, Sen-nen avait fait la rencontre capitale d’une cantatrice, Clémence, qui chantait Suzanne dans Les Noces de Figaro. Ébloui, il avait assisté à toutes les représentations et s’était lié d’amitié avec elle. Des années plus tard, alors qu’il l’a perdue de vue, il reçoit un message de Clémence : Les Noces sont redonnées à l’Opéra, dans la mise en scène originelle qu’elle est chargée de superviser. Mathilde laisse son mari aller à la rencontre du passé, pour une longue conversation dans laquelle la musique et l’amour tiendront une place centrale.

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Collection «Folio» (no 6523), Gallimard, 2018

Un amour de Mille-Ans

Sen-nen – prénom japonais dont la signification ne se révélera que tardivement – est marié à Mathilde, une Française. Ancien professeur de littérature française dans une université à Tokyo, Sen-nen vit désormais à Paris avec sa femme, atteinte d’une grave maladie qui l'oblige à garder la chambre. Tous deux mélomanes, ils se sont connus lors d’un stage de musique en France. Bien avant cela, à Paris, Sen-nen avait fait la rencontre capitale d’une cantatrice, Clémence, qui chantait Suzanne dans Les Noces de Figaro. Ébloui, il avait assisté à toutes les représentations et s’était lié d’amitié avec elle. Des années plus tard, alors qu’il l’a perdue de vue, il reçoit un message de Clémence : Les Noces sont redonnées à l’Opéra, dans la mise en scène originelle qu’elle est chargée de superviser. Mathilde laisse son mari aller à la rencontre du passé, pour une longue conversation dans laquelle la musique et l’amour tiendront une place centrale.

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Collection «La rencontre»,

Éditions Arléa, 2018

Dans les eaux profondes
Le Bain japonais

L’espace de la salle de bains, espace souvent anodin, ou exigu en Europe, est au Japon un lieu privilégié où le thème de l’intimité familiale ou amicale se manifeste mieux qu’ailleurs. Le bain japonais est un élément de civilisation, au même titre que la cérémonie de thé, les haïkus ou la voie des fleurs.Si le bain est d’abord associé aux yeux d’un occidental à l’idée de propreté, il est au Japon un savoir-vivre raffiné, poétique, qui rend possible la rencontre de l’autre dans un cadre intime et bienveillant.Comme Tanizaki, dans son Éloge de l’ombre, Akira Mizubayashi nous livre dans cette évocation des eaux profondes, le secret d’un cœur japonais mais aussi la vigilance critique d’un homme de son temps dans un pays en crise.

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Collection «Blanche»,

Gallimard, 2018

Armistice

Édition de Jean-Maris Laclavetine. Préface d'Antoine Gallimard. Iconographie par Marine Branland

Chacun de nous, cent ans après, entretient avec la Grande Guerre une relation intime faite de souvenirs familiaux, de récits, de lectures, de reconstructions imaginaires. Comment cette déflagration mondiale a-t-elle infléchi les destins individuels et les histoires familiales ? Quel regard porter sur l'Armistice de 1918 ? Comment résonne-t-il dans les consciences, encore aujourd'hui ? 
Quelles histoires le dépôt des armes a-t-il laissées derrière lui ? L'Armistice annonce-t-il la paix, ou simplement le début de l'entre-deux-guerres ? 
Autant de questions qui ont inspiré des textes très personnels réunis par Jean-Marie Laclavetine. Fiction, récit, chant, discours, essai, lettre... Une trentaine d'écrivains racontent ce que l'Armistice de 1918 évoque pour eux.


Le livre est illustré de gravures et d'estampes empruntées notamment à Fernand Léger, Félix Vallotton, Otto Dix, Frans Masereel... 

Aurélien Bellanger, Yiǧit Bener, Pierre Bergougnioux, Alain Borer, François Cheng, Velibor Čolić, Didier Daeninckx, Marc Dugain, Marie Ferranti, Cynthia Fleury, Sylvie Germain, Roger Grenier, Durs Grünbein, Jean Hatzfeld, Stefan Hertmans, Anna Hope, Alexis Jenni, Pierre Jourde, Hédi Kaddour, Carole Martinez, Akira Mizubayashi, Anna Moï, Scholastique Mukasonga, Marie Nimier, Grégoire Polet, Jean-Christophe Rufin, Alix de Saint-André, Danièle Sallenave, Boualem Sansal, Hans-Ulrich Treichel, Philippe Videlier.

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